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    مُساهمة  Admin الثلاثاء 6 سبتمبر 2011 - 15:47

    SKIKDA, Esquisse Historique :

    A/ Données naturelles, cadre géographique et site :

    La ville de Skikda se trouve au centre du SINUS NUMIDICUS des Romains au Etolfe de Numidie, l'un des Etolfes les plus remarquable d'Afrique du Nord, entre les caps Bougarouni, à l'ouest et de Fer, à l'est.

    La vielle ville (romaine et coloniale) a pour site la vallée du Zeramna enserrée entre les collines de Bouyala-Seba-Biar à l'ouest et celle de Skikda_ les Mouadders qu'on a pris l'habitude d'appeler Bouabbaze du nom d'un propriétaire terrien.

    Les cartiers récents et les nouvelles citées débordent sur les pleines alluviale du Saf-Saf –Zeramna vers le Sud.
    La ville a une direction générale Nord-Sud.
    Débouché naturel de Constantine depuis l'antiquité ainsi que la région et du Sahara (via Biskra), Skikda est le port Algérien le plus proche de Marseille.
    La région de Skikda, de part et d'autre de la vallée du Saf-Saf, jusqu'à Ayoun Bouziane est comprise entre :
    La presqu'ile de Collo dont le Cap Bougaroune, à l'ouest et
    La pleine de Gurbès, le Cap de Fer et le massife de lEdough,à l'est,
    La chaine numidique, prolongement des Babors dont le djebel Sidi Driss, le Col du Contour (El Kantour) et la chaine de Zardeza, au sud, et enfin
    Le Sinus Numidicus au golfe de Numidie, au nord.

    C'est une région montagneuse, mise à part les dépressions du Saf-Saf, la plus importante, celles de Tamalous et de Azzaba. L'altitude moyenne de la région est de 300 m avec des sommets dépassant les 1000 m (Dj.El Etoufi, au dessus de Collo et Didi Driss, au desss de Oum Toub).
    Cette région fait partie de l'Atlas tellien qui, à partir de l'Algérois vers l'est du pays, se divise en deux chaines de montagnes parallèles à la côte méditerranéenne :
    Le bourrelet liminaire ancien (terrains de l'ère primaire) du littoral
    La chaine du tertiaire plus au sud; c'est la chaine numidique qui partant de la région de Mila à l'ouest (Djbel MCID Aicha), sert de frontière entre les Wilaya de Skikda et de Constantine avant de traverser la région de Guelma (Dj. Maouna)

    Les études de sous-sol font découvrir :
    Un soubassement primaire (prépermien ou dernière période de l'ère primaire) constituant le bourrelet liminaire ancien de la presqu'ile de Collo.
    Des sables ferrugineux (rouges) de l'ère secondaire (Ben M'hidi, Ain Righa (les platanes).
    Une couverture gréso-argileuse modérément plissée du Numidien (ère teritaire) : El Etoufi, Sidi Driss et toute la chaine numidique ainsi que le massif côtier d'El Alia.
    Des terrains éruptifs (volcanique) récents, tertiaires et quaternaires (Bougarouni, Fil-Fila, Cap de fer et Chetaibi)
    Des terrains très récents des plaines alluviales du Saf-Saf, du Zeramna, de l'oued El Guebli dans la dépression de Tamalous et de l'Oued el Kebir dans la plaine de Guerbès.



    Géographiquement humaine : Région du Nord Constantinois, Skikda appartient à l'extrémité de ce que des géographes, tels que Vidal de la Blache, Despois, Raynal, appellent la Kabylie orientale. Les vieux Skikdis soutiennent qu'ils sont des Qbails Hadra par allusion à l'urbanisation, aux villes et villages dont ce qui restait de Skikda après sa destruction par les Vandales au 5eme siècle après J.Ci, Stora, Collo, Mila, Jijel en enfin Constantine. C'est la Kabilie arabisée par rapport à la Kabylie-Nighas ou berbérophone.
    Les ancêtres fondateurs du Arch des Beni Mehnna affirmaient que Mehnna était originaire de la tribu des Ait Melloul de Grande Kabylie.
    Le Arch des Beni Mehenna était, avant la colonisation française, une confédération tribale comprenant les douars (fractions) des Beni Mehenna de Kerkera dont les Oueld Khazzar, et les Hadjadjma, celles des MSalaouia, Ouled Nouar, Béni Béchir, Béni Bou Naim, du Etoufi et Béni Bou Naim de Sifsfa, Zeramna, Medjadjda et Taabna.

    Mode de vie : la population était en grande partie montagnarde, sédentaire vivant d'une agriculture de subsistance :
    Arboriculture : oliviers, figuiers, jujubiers, figuiers de barbarie
    Céréaliculture pauvre (orge sorgho(ed-dra en arabe parlé) étant donnée l'acidité des sols des massifs forestiers
    Petit élevage de subsistance.

    L'essor de l'agriculture des grands domaines des plaines dont celle du Saf-Saf et du Zeramna, ainsi que le développement de la ville de Skikda et des autres agglomérations de la région contribueront à l'éclatement de l'organisation tribale, des anciennes structures sociales en général et par voie de conséquence à l'évolution des modes de vie et à l'accroissement rapide de la population urbaine jusqu'à la saturation des structures d'accueil et à la crise multidimensionnelle actuelle.

    B/ Esquisse historique de la ville de Skikda et de sa région :
    Préhistoire: Il faut noter l'existence de momments mégalithiques importants, des DOLMENS, dans les régions de Tamalous et Kerkera et à Souk Lihoud prés de Bounaghra da tant de l'ère méolithique (20 000 av.J.Cri).
    Protohistoire (ou aube de l'histoire): d'après le célèbre historien français, Stephane Gsell, la région est habitée par les "GUTUMA" et ce par référence à des sources latines. Il s'agit des KETAMA, tribu berbère dont les limites territoriales étaient, selon le célèbre historien-sociologue Ibn Khaldoun, Béjaia à l'ouest, Annaba à l'est et Baghai, dans les Aurès, au sud.
    Période antique : Les origines de Skikda :

    Les phéniciens : les phéniciens de la ville de TYR (Sour du Liban) fondent la ville d'Utique en Afrique antique (actuelle Tunisie) en 1 100 av.J.C.
    L'étymologie du nom laisse supposer que c'est le comptoir le plus ancien du littoral maghrébin. En effet, UTICA, en langue punique, signifie ancienne, antique.
    Ancienne, Utique l'était par rapport aux autres comptoirs du littoral, par rapport aux autres comptoirs du littoral, par rapport à CIRTA (Constantine) et par rapport Carthage ou QART HADESH, la ville nouvelle fondée en 814 av.J.C.
    Le Terme de "UTICA" et à rapprocher de l'arabe ATIQ

    La création d'Utique est le point de départ d'une succession de comptoirs et de port le long du littoral maghrébin et ce tous les 30 km en raison du cabotage, les vaisseaux de l'époque n'osent pas encore s'aventurer en pleine mer.
    A l'instar d'Icosim (Alger), Iol (Cherchell), Saladae (Saida ? la pêcherie, Béjaia actuellement), Igelgeli (Jijel), Chullu (Collo), Tsaf-Tsaf et Astora voient le jour entre le XII et XI siècles avant J.C.
    Le comptoir Tsaf_Tsaf est édifié prés de l'ancienne embouchure prés de Zeramna, non loin de l'actuelle gare ferroviaire et de l'actuelle place du 1er Novembre, au pied du promontoire que les Phéniciens désignent sous le nom de RUSUCADE, RUS signifiant le cap et UCADE (prononcer Ooucadé) le feu, on obtient le Cap de feu. Les phares n'existant pas encore, le premier était édifié par les Grecs d'Alexandrie d'Egypte sur l'ile de Pharos sous le règne de Ptolémeé II Philadelphe au III siècle av.J.C, les phéniciens allumaient chaque soir u brasier sur ce promontoire afin de diriger les navires venant de l'est vers Astora (Stora actuellemnt).
    Notons qu'en berbère, ASKAD signifie promontoire et belvédère et le Skikda, appelé communément Bouabbaz du nom d'un propriétaire terrien contemporain, et un promontoire et un belvédère d’où l'on admire la beauté de la baie de Stora.
    Tsaf-Tsaf est le nom du comptoir phénicien et de l'antique Zeramna. Tout cours d'eau bordé de Saules et appelé par les phéniciens Tsaf-Tsaf (en hébreux et Saf-Saf en arabe). Il ne peut s'agir, bien entendu de l'actuel Saf-Saf car son embouchure se situe à cette époque (antiquité) beaucoup plus loin, en amont et la plaine alluviale actuelle comprise entre MerdjEddib et BenMhidi n'existe pas encore, à sa place s'étend un lagon ainsi que d'immenses marécage qui fuira par comblé la rivière venant des Zardezas.
    L'étymologie d'Astora, le mot tire son origine de la racine sémitique S.T.R (en arabe ستر ) qui signifie protéger et Astora est la déesse phénicienne de l'amour, de la beauté, et est considérée comme étant la protectrice des navigateurs. Les eaux toujours calmes du golfe de Stora exaucent le désire de protection des marins, le site du comptoir phénicien, du port de l'actuel village les phénicien, du port et de l'actuel village du Nord-Ouest.
    Les phéniciens introduisent l'usage du bronze, puis du fer ainsi que celui des nombres et leur alphabet. Ils enseignent de meilleurs procédés de culture de la vigne et la greffe de l'oléastre pour donner l'olivier.

    La période numide:

    EN 202 Av.JC, l'armée du général Carthaginois Hannibal est vaincue à Zama (en Tunisie actuelle) par les Romains dirigés par Scipion l'Africain et la Cavalerie Tsaf-Tsaf que les Romains transcrivent THAPSA et THAPSUS fait partie avec ASTORA du Royaume Numide de Massinissa qui s'étend désormais de VAGA (Béja en Tunisie) à la Mulucha (actuelle Moulaya), rivière frontalière avec la Mauritanie tingitane (le Maroc actuel). La capitale du royaume di Massinissa de CIRTA qu'on prononce QURTA (quourta) et qui signifie en langue punique, la Ville.
    Après la destruction de Carthage en 146 av.J.C, les Romains s'intéressent de prés au royaume numide pour empêcher son expansion et son essor. Cet hégémonisme romain a pour conséquence la guerre de Jugurtha (112-105 a.v.J.C).
    Le général Pompée : adversaire de Jules César dans la lutte pour le pouvoir est vaincu avec son allié JUBA 1er roi de Numide à THAPSUS de l'Africa (Tunisie actuelle) en 46 a.v.J.C. ce dernier se donne la mort et son fils JUBA II, élevé dans la cour de Rome est installé comme roi de Mauritanie à Iol-Carsarée (Cherchell actuellement) vers 25 av.J.C, et marié à Cléopatre-Séléne, fille d'Antoine et de la reine Cléopâtre d'Egypte à la gloire de laquelle, son mari construit le monument appelé improprement "Tombeau de la Chrétienne" alors qu'il aurait fallu traduire "Qbar-er-Roumia" par Tombeau de la Romaine, Clépâtre-Séléne étant roumaine, par son père Antoine. Ce royaume est contrôlé par les Romains.
    Mais en 45 ac.J.C, pour récompenser l'aventurier Publius SITTIUS pour son aide durant la guerre contre Pompée, César lui offre quatre villes et leur régions : THAPSUS, CHULLU, MILEV et CIRTA.
    THAPSUS devient à l'époque romaine "RUSICADE", transcription latine de "RUSICADE" et fait ainsi partie de la confédération des quatre colonies.

    La période romaine s'étend de 45 av.J.C à 459 après J.C qui voit l'instauration du royaume vandale. Il est probable que la destruction de Rusicade est le fait du dernier roi Vandale fuyant le général byzantin Bélisaire. Ce roi vandale, GELMIER détruit donc Rusicade en 533 après J.C et se réfugie dans le massif de l'Edough où il est tué.

    Un siècle après l’occupation romaine, RUSICADE devient un MUNICIPE se gouvernant par ses propres lois, selon la définition du Municipe, mais s’acquittant de l’impôt en nature destiné à Rome, ou impôt de l’ANNONE
    Les habitants des MUNICIPES deviennent progressivement des citoyens complets et sont dirigés par un magistrat imposé (PRAEFECTUS) et des magistrats librement choisis.
    Rusicade finit par devenir à partir du 2e siècle après J.C. une colonie dont les magistrats deviennent des citoyens complets lui exercent leurs droits quand ils vont à Rome.
    Rusicade devient une ville importante et occupe la vallée creusée par la Zeramna entre le Beni Yala et le SKIKDA. Les pièces de l’ancien musée archéologique de la rue vallée construit en 1898 et détruit en 1953 attestent de la richesse de la ville antique – ville de marbre et de plaisirs.
    Les monuments et édifices publics de la Rusicade Romaine sont imposants.
    La ville est dédiée à l’Astara des Romains, la déesse vénus. La ville est appelée ‘’COLONIA VENERIA RUSICADE’’ ou comme cité plus haut’’ colonie de Rusicade dédiée à venus.’’
    L’âge d’or de Rusicade correspond au règne des ANTANINS, au 2e siècle après J.C. plus exactement entre 96 et 182 après J.C. la ville devient riche, opulente, peuplée jusqu’à atteindre 100.000 âmes, les dimensions du théâtre Romain en faisant fait vu qu’il pouvait accueillir 3000 spectateurs.
    Il est a mater que le plan des rues de la ville coloniale française de Philippeville est pratiquement le même que celui de la ville Romaine de Rusicade à une exception près, le Zeramana a cédé la place à la rue nationale, actuelle rue Didouche mourad, après avoir été détourné par les autorités françaises vers le Safsaf par l’intermédiaire d’un Canal.
    Dans toute ville Romaine, il y a une rue principale appelée le CARDO MAXI MUS traversée perpendiculairement en son centre par le DECUMANUS , pour RUSICADE le CARDO MAXINUS a une direction Nord-Sud, de part et d’autre du lit du TSAF-TSAF ou THAPSUS (actuel Zeramna on plus précisément actuelle rue Didouche Mourad) et le DECUMANUS a une direction EST-OUEST et correspond à l’actuelle rue Boudjemaa Lebardi qui traverse la rue Nationale vers la Direction de l’Education.
    Le Forum Romain Correspond à l’actuelle esplanade de la liberté.
    Les ponts de la route Supérieure de Stora sont des ponts Romains construits en gras appareil régulier (gras de pierre réguliers) que l’A.P.C. a malheureusement au début des années 80 couvert de
    Les fondations du théâtre municipal sont celles du temple de vénus, épaisses substructures en petit appareil régulier, couvertes de ciment au début des années 90 et cédées par la délégation spéciale exécutive communale après 1992 à un autre organisme la commune.
    Les fondations du palais de Justice sont celles du temple de la victoire
    Les fondations de l’hospice des vieillards sont celles des temples d’Helias (dieu soleil) et de MITHRA (dieu solaire iranien)
    Les fondations de l’Hôpital et de l’Hôtel es salam sont celles des temples de JUPITER APENNIN et de BELLONE (déesse de la guerre).
    A la fin de la période Romaine et vandale, et après les bouleversements lui s’en suivent, la région de RUSICADE connait des tentatives de recouvrement de la souveraineté berbère dans la volonté de mettre fin à la domination ….
    Période musulmane (à partir du 7e siècle) avec l’avènement de l’Islam, la langue arabe est introduite et est facilement assimilée étant donné l’usage ancien de la langue punique parallèlement au berbère, et au latin.
    Le port de Stora subsiste toujours et relie la région et l’arrière pays aux ports de la Méditerranée occidentale.
    Après sa destruction par les vandales, Rusicade se transforme en un gros village appelé d’abord Ras Skikda (dès l’arrivée des premiers musulmans), puis Skikda. Il est à signaler que les premiers chroniqueurs arabes dont Ibn Abd El Hakam notent l’appellation au toponyme de Taskikda.
    Les O Homans maîtres de Constantine et de Collo ne peuvent dominer les zones montagneuses.
    Skikda et Stora ne sont pas soumises à leur domination, ni à leur influence.
    Mjez-ed-Chich est la limite méridionale de cette domination.
    Période made rue et contemporaine ;
    Le 13 octobre 1837, après une lutte sans merci et une résistance héroïque, l’armée française occupe Constantine et les autorités Colo nioles se mettent à chercher un débouché vers la mer plus proche de l’ancienne capitale du Beylik de l’est que ne l’est Annaba déjà occupée. C’est ainsi qu’est décidée l’occupation de Skikda. Le 7 avril 1838, le général Négrier part de Constantine à la tête de ses troupes. Le 9 avril, cette armée arrive dans la dépression de Ramdane Djamel, territoire de la fraction des Beni Bechir – Beni Mehenna. Le même jour, s’arrête sur ruines de l’antique Rusicade (cf. tapisserie de salon de l’Hôtel de ville).
    Des tirs nourris provenant des collines voisines font reculer Négrier qui reprend le chemin de Constantine. Sur le chemin du retour et précisément à Oued Zerzour 3000 résistants tirent sur l’armée coloniale, mais le rapport de cette armée ne parle que de 3 morts et de 18 blessés. L’affaire est prise en main, à partir du mois d’août de la même année par le maréchal Valée, gouverneur général de l’Algérie. Valée arrive à Skikda, à la tête de son armée le 7 octobre 1838 à 16 heures et y installe un camp permanent devenu plus tard la caserne de France (emplacement de l’actuel Hôtel Essalam) pour surveiller la mer et la plaine.
    Au moment de son arrivée, le maréchal Valée trouve le vaisseau ‘’ le Sphinx’’ ancré dans le rade de Stora. Venant d’Annaba, le ‘’Sphinx’’ est chargé de vivres et de munitions.
    A partir de la nuit des 7/8 octobre, les résistants algériens ouvrent le feu sans discontinuer sur l’armée Coloniale ce qui pousse les autorités coloniales à choisir le site de l’antique RUSICADE pour édifier la future ville de Philippeville et à détruire les principaux monuments dont les arènes pour construire le mur d’enceinte qui épouse le tracé de l’enceinte Romaine.
    L’enceinte comprend les portes de :
    Stora (entre l’actuelle résidence et la B.N. , actuel rue Zighout youcef)
    Constantine (emplacement de l’actuel monument de 20 aout)
    Des Aurès (à l’ouest)
    Du Skikda (act Bouabbaz à l’est)
    La résistance à l’occupant est d’abord spontanée. Elle s’organise grâce à Si Zaghdoud qui prend le titre de ‘’Sultan’’ et mobilise toutes les tribus de la région entre le cap de fer et les limites occidentales de la de Collo (Oued Zhor).
    De l’année 1841 à mars 1843, Si Zaghdoud attaque les centres de colonisation dans la zone située entre Jijel, Constantine et Skikda et reçoit l’appui du bey Hadj Ahmed.
    Au cours de la nuit des 2/3 mars 1843, il tombe au champ d’honneur dans le massif de l’Edaugh. Mais le flambeau de la résistance ne s’éteint pas et cela dure jusqu’en 1860. La lutte est dirigée par Mohamed El Boudali, Bousbâa (l’homme au lion), Mohamed Ould Rassoul Allah et Mohamed ben Abdallah ben yamina.
    La loi Warner ou loi des colons (loi du 21 juin 1871) permet l’expropriation des terres ‘’arch’’ au profit des colons et la déstructuration des tribus, de l’organisation tribale et accélère la paupérisation des Algériens, déclenche le phénomène de l’exode rural. Des Alsaciens occupent les riches plaines alluviales, les colons italiens et maltais s’installent sur les collines.
    Ainsi s’achève le XIXe siècle.
    Le 28 aout 1910, les ouvriers alfiériens, plus précisément les dockers du port participent à une grève avec des camarades italiens, organisent une manifestation et brandissent un drapeau vert frappé d’un croissant blanc. Les autorités coloniales tentent de se saisir de l’emblème : un soldat français est grièvement blessé.
    Les revendications se cristallisent pour donner corps à de nouvelles formes de lutte et au mouvement national s’impose à Skikda à partir de 1933. La première section de l’Etoile Nord-Africaine voit le jour le vendredi 5 juillet 1935.
    La section est dissoute, à l’instar de l’Etoile Nord africaine, quelques mois plus tard, les militants sont arrêtés. Le 4 aout 1937, le parti du peuple Algérien (P.P.A.) issu de l’E.N.A (Etoile Nord Africaine) organise à la maison de l’Artisanat la première réunion à caractère national.
    Le 23 juillet 1943, les tirailleurs sénégalais, poussés par les colonialistes tirent sur les Algériens et tuent 14 personnes, des jeunes gens, principalement qui sont enterrés dans le carré faisant face au portail du cimetière de la cité Namous. L’oraison funèbre est prononcée par Ferhat Abbas.
    Le P.P.A organise les manifestations des 1 et 8 mai 1945 : échauffourées avec la police, rue Passerieu (rue Mahmoud Nafir, actuellement).
    En décembre 1947, est constituée la section locale de l’O.S. (l’organisation spéciale) dirigée par le regretté Aissa BOUKERMA.
    Son but est de préparer la Révolution armée.
    Après le déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954, a lieu la première opération fi daïe et ce le 24 décembre de la même année sans la direction du Chahid Salah Boulkeroua.
    Les derniers éléments de l’O.S. de Skikda rejoignent le maquis au printemps de 1955, car recherchés par la police française.
    Le 19 juin, sept bombes explosent dans les principaux bars européens dont le ‘’Bar Marcel’’ et le ‘’Bar des amis’’. Le couvre-feu est instauré. La peur s’installe.
    En juillet 1955, les bérets ranges revenus d’Indochine pénètrent dans le ‘’quartier arabe’’ et ‘’tabassent’’ les passants.
    Après l’attaque du 20 aout 1955, les colonialistes massacrent les civils algériens pendant cinq jours. A Skikda
    Les évènements du 20 aout 1955 font 71 morts Européens et cent fois plus parmi les Algériens.
    Les massacres, au lieu de décourager les Algériens, les poussent à rejoindre beaucoup plus nombreux les rangs de l’A.L.N.
    On ne pourra jamais oublier ces centaines d’Algériens escortés par les soldats français, bras en l’air, vers le stade Cuttoli pour être exécutés dans le stade hippodrome (actuel stade du 20 aout) et les Européens qui des fenêtres et balcons de leurs appartements hurlent ‘’tuez les tous ! Ce sont tous des fellaghas’’.
    L’appel au crime devient facile. La haine est souveraine.
    Le 12 décembre 1960, en réponse aux provocations des activistes de l’Algérie française’’ est organisée la première manifestation algérienne.
    ‘’Algérie algérienne’’ ‘’Abbas au pouvoir’’ crient les manifestants qui passent par les rues Galbois (Keddid youcef), Saint Augustin, de Constantine et Gambetta près du Cinéma ‘’Empire’’.
    Le 28 septembre 1961, à l’occasion de l’enterrement d’une victime de l’O.A.S. est organisée une manifestation. A hauteur de la caserne Mangin, près du siège de l’actuelle C.N.A.S., les éléments du 2e bureau tirent : 6 morts et plusieurs blessés.
    A l’instar des autres villes du pays et à l’appel du G.T.R.A, le 1er novembre 1961, une foule Compacte déferle derrière l’emblème national rue Galbois, rue Saint Augustin, rue Valée (act. Kaddour Belizidia) et rue de Constantine (act. Mekki Ourtilani) : malgré la brutale international de la police, la manifestation est un véritable succès à Skikda et en Algérie.
    Le jour de l’indépendance, le mardi 3 juillet 1962 est un jour de liesse indescriptible.

    La fête de l’indépendance est officialisée par des défilés de Moudjahidine à Skikda et à travers le pays et la date du 5 juillet est retenue pour cela.



    ORIGINES DE LA POPULATION DE SKIKDA ET DE SA REGION:
    D’après Charles Féraud
    (Relu par Mahieddine Chebli)
    Rapport descriptif des différentes tribus





    LES RADJATA




    S’étendant jadis de la pointe du FILFILA aux approches du lac FEZZARA entre, au nord et à l’est, les GUERBES et les SENHADJA, au sud les ZERDAZA, le territoire des RADJATA comprenait à l’ouest tout le bassin du FENDEK.
    Les OUICHAOUA, originaires des montagnes de
    Collo, s’installèrent au XVII e siècle dans l’EDOUGH (1er groupe), autour du lac FEZZARA (2ème groupe) et au Fil-Fila (3ème groupe), portant atteinte aux possessions des RADJATA.
    60 à 80 ans plus tard, les BENI MEHENNA de collo envahirent le territoire de Skikda et s’y implantèrent après avoir chassé les populations qui l’occupaient, qui arrivèrent à Fendek et s’y installèrent par le droit des armes.

    Ce fut le principe de l’établissement des ARB SKIKDA sur les ruines de l’antique RUSICADA (1) entre le port de Stora et le Ras Skikda jusqu’à Ras-el-Madj (2) dans la vallée du Safsaf.
    Refoulés par les BENI MEHENNA, les ARB Skikda s’installent aussi dans la plaine de l’oued Fendek.
    Chez les RADJATA existe la Zaouia des descendants du marabout Sidi Ahmed ben ali, qui se pêtendent originaires des Chérifs de Fez (Maroc).
    La population des RADJATA est d’environ un millier d’âmes.
    (Sur son territoire furent crées les centres de jemmapes (3a), ) Ahmed Ben Ali, Sidi Nacer (3b) et Gastu (3c)




    LES BENI MEHENNA




    Pour les habitants du pays, un certain MEHENNA, natif des montagnes aux environs de Bougie (4), vint s’établir dans la région de Collo, qui porte encore le nom de Bled Beni Mehenna.
    Ses quatre fils : Bechiri (5) EL KHEZERI (6), NAIMI (7) et MASSELAOUI (Cool ; guerriers redoutés, étendirent rapidement leur influence dans la montagne.
    Leurs familles devinrent puissantes et nombreuses et après avoir refoulé les BENI TOUFOUT, les BENI SALAH, les BENI ISHAK et les BENI OULBAN, s’établirent solidement entre Collo, l’oued GUEBLI, le djebel BOU MEJOUT, le SAFSAF et la mer.
    Les quatre fractions composant les BENI MEHENNA portent le nom de leurs anciens chefs, fils de Mehenna : BENI BECHIR, OULED KHEZER, OULED NAIM (9) et MESSELAOUI.
    Sous le règne de Salah-bey (10) les BENI MEHENNA, érigés en tribu Makhezen (11), à la suite de razzias qu’ils exécutèrent sur les Arb Skikda et autres populations du bord de la mer, agrandirent leur territoire. Le bey de Constantine ratifia cette prise de possession.
    Dès l’arrivée des Français, les Beni Mehenna se divisèrent en deux camps : les SOUHALIA (12), habitants de la plaine et disposés à la soumission et les DJEBAILIA qui, forts de leurs montagnes, se préparaient avec énergie à la résistance.
    Quelques personnes font des Beni Mehenna de Skikda, les descendants de Mehenna dont il est question dans lbn Khaldoun.




    LES OULAD ATTIA




    Ce sont six fractions sans importance sur le versant des montagnes coupant la route de Skikda à Constantine, au lieu dit les TOUMIETTES, les deux mamelons jumeaux, près du col EL Kantour : les OULAD MSAOUD, HAZABRA et KENDEK ASLA composent le groupe principal ; un autre groupe comprend les KHERFAN et les RERAZLA (21). Enfin les SOUADEK, plus rapprochés de SMENDOU (22)
    C’est un ensemble de 4500 individus. Les origines des OULAD ATTIA sont diverses : TUNISIE, HODNA et environs de SETIF.
    D’autres se sont détachés des grandes tribus montagnardes de COLLO.
    Leur territoire était habité autrefois par les OULAD BOUKHODRA du Sud (Venus dès l’invasion arabe).
    Le pays était (alors) occupé par les BENI R’ALBOUN (23). Ne se croyant pas en force pour en faire la conquête, les OULAD BOUKHODRA se déguisèrent en femmes de leurs ennemis occupés à la moisson.
    Puis les BENI R’ALBOUN furent expulsés.
    (plus tard), les BOUKHODRA se mirent au service des Trucs.
    Avec cent cavaliers, ils faisaient la police des routes. Ils vécurent ainsi jusqu’au moment ou une guerre éclata dans la vallée de l’OUED ZHOR, entre les OULAD DJAMA et les BOU LEDJENAH.
    Les RERAZLA prétendent descendre de HERDJ ROUMANI qui commandait SETIF et le pays environnant lors de l’invasion musulmane.
    Les BENI SOUISSI, (pour la plupart) à la peau blanche, aux yeux bleus, aux cheveux blonds et même roux, ont un emplacement appelé BERKOUM, ou ils placent leurs tentes en cercle, avec la tente des musiciens au centre, pour former le champ de course.
    Grands amateurs de chevaux, ils se rendent au BERKOUM chaque année, au printemps pendant quelques jours.
    Sidi Amar, ancêtre (des KHERFAN) était un marabout vénéré, venu de la province d’ORAN.
    (21)- Rerazla ou Gherazla, (22)- Zighoud Youcef
    (23)- Beni R’alboun ou Beni Ghalboun.

    Ce Mehenna, allié à la tribu des Beni Tai, a une généalogie qui remonte à Semia, nièce du khalifa Haroun-el-Rachid (14), dans ce cas son origine serait des plus illustres parmi le peuple arabe.
    Cependant nous savons par tradition locale que les Mehenna de Skikda, frères de la famille des OU RABAH de la vallée de l’oued Sahel près de Bougie, sont des purs BERBERES, origines de la tribu kabyle des AIT MELLOUL.
    Chez les Beni Mehenna, la fraction dite les OULED SANDAL dit descendre d’une émigration des Maures chassés d’Espagne et débarqués à Collo vers le XV e siècle.
    On trouve, dans le territoire des Beni Mehenna, aux environs de Tamelous (15), de nombreux dolmens (…) les tombeaux de marabout sont également nombreux ; je citerai entre autres celui de Bou ARGOBA (16) ou allaient se prêter les serments (…) D’après une tradition très accréditées, tout individu, qui se parjurait sur la tombe du marabout, était puni de cécité ou par quelque autre châtiment céleste dans l’intervalle de huit jours.
    Sur le territoire des Beni Mehenna ont été successivement crées les centres de Skikda, de VALEE (17), de DAMREMONT (18), de SAINT-CHARLES (19), de GASTONVILLE (20), avec les vastes et nombreuses concessions qui en dépendent.
    Sa population est de 3000 habitants environ.

    Cette estimation et celles qui vont suivre remontent à 1875.
    RUSICADE – (2) RAS EL MERDJ ? – (3a) AZZABA – (3b) SIDI NACER ou FOY

    Pendant la colonisation et actuellement : MENZEL EL ABTAL – (3c) BEKKOUCHE LAKHDAR, (4) – Béjaia (5) Bechir (6) – Khazer (7) – Na’im (Cool – Mssalla (9) – Beni Bou Naîm, (10) – fin du XVIII e siècle (11) – Tribu Makhzen, chargée de la collecte des impôts, (12) – Ceux de la plaine (13) – Soumyya (14) – Haroun-ar-Rachid (15) – Tamalous (16) – Ben Arqaba ?, (17) – Hamrouche Hamoudi, (18) – Hamadi Krouma, (19) – Ramdhane Djamel, (20) Salah Bouchaour




    LES EULMA MÄASSELA (24)



    Fondateur de la tribu, EL EULMI, origine des EULMA de la plaine de Sétif, venu, au commencement du XVI e siècle, s’installer dans le pays Mâassela, près de l’oued SMENDOU.
    Constitués en Makhzen sous les Turcs, leur territoire s’étend dans trois bassins : celui du SAFSAF, de l’oued GUEBLI et de l’oued SMENDOU. Les terres sont d’excellente qualité.
    La tribu se divise en quatre fractions : REFRAF, SFERDJELA, SEBIKHA et OULAD BRAHAM.
    Sa population est d’environ 6000 âmes.
    Les Eulma Mâassela avaient à Constantine une maison, Dar ben Arbâa, sanctuaire en l’honneur du marabout Sidi Hammadi (…). Le bey de Constantine (leur donnait lors du pèlerinage annuel) une charge de dattes, une mule et un drapeau (25). Cette Ziara a été suspendue depuis la prise de Constantine (26).
    Elle a été remplacée chez les Eulma par ZIARA EL ÄASSEL qui a quelque analogie avec la fête des Aîssaoua : Sacrifice de moutons, danse frénétique à la vue des plats de miel qu’on apporte en abondance. Dans cet état, ils mangent une quantité prodigieuse de ce miel.
    Des Khouan des trois ordres : MOULEY TEÏB, ANSALI et SIDI ABDERRAHMAN, s’y rendent en foule (…) en mangeant le miel, en dansant, on récite sur (les enfants malades ou blessées), des prières qui doivent infailliblement leur rendre la santé.
    C’est de cet usage que vient le nom de Mâassela (endroits frottés de miel) que portent les EULMA.


    LES BENI OUALBAN


    Ce territoire, situé à 25 km environ au Sud-Est de Skikda, occupe le versant nord du Djebel Sidi Driss.
    Il se compose de plusieurs petits bassins dont les eaux se réunissent à l’oued GUEBLI. Les terres du nord, situées en plaine (agriculture des céréales) sont habitées en hiver ; au printemps, la population de 3000 âmes, émigre dans la partie montagneuse : eaux abondantes, jardins.
    La tribu se divise en cinq fractions : OULAD SAAD, OULAD AMAR, ZERADA, BEGHERICH. Les quatre premiers sont de race kabyle.
    Quant aux BAGHERICH, ils s’attribuent une origine illustre. Leur aîeul, disent-ils n’était rien moins que SIDI EMBAREK, fils de MOULEY YA COUB EL MANSOUR, empereur du MAROC (…) au temps des Turcs, la Zaouaîa des Ben Beghrich jouissait de droit d’asile (…) on s’y livra aussi à des intrigues politiques, notamment lors de la grande révolution de 1804, qui avait pour but de renverser la domination turque.
    Une autre famille de caractère religieux également, est établie à Sidi Driss, dans le SEGAOU. Elle fait remonter son origine à Sidi Driss (Idriss),
    Descendant du prophète. AZIZA bey, femme de Redjeb bey de Constantine en 1666, fit bâtir une mosquée en l’honneur de Sidi Driss, afin d’accomplir un vœu formé par elle. Salah bey fit réparer, un siècle plus tard, cet édifice qui renferme les corps de plusieurs saints personnages, entre autres un Sidi Bou Hamman (27), de la famille des marabouts de Sidi Okba du Sahara.

    LES OULAD EL HADJ


    Tribu située à 50 km au Sud-Est de Collo. Sol excessivement tourmenté, sauf quelques plateaux propres à la culture, presque entièrement couvert de forêts ou domine le chêne-liège. Sources assez abondantes se déversant par des ravins dans l’Oued Guebli. Seuls moyens de communication , les ravins.
    Population de 2500 âmes. Commerce actuel portant sur les bestiaux, laines, peaux, cires(28) miels(29), huiles(30), liège. Il pourra prendre plus d’importance, lorsque les routes auront relié les centres d’activité, ce pays possédant des gisements de fer, d’antimoine, de plomb argentifère , et plus de 8000 hectares de forêts
    Les OULED EL HADJ sont d’origine arabe, et se disent descendre d’un marabout venu du Maroc s’installer dans ces montagnes à une époque fort ancienne. Comme presque toutes les tribus de la région, ils traversèrent la période Turque dans une indépendance qu’ils surent conserver durant les premières années de notre occupation (31). Ils se divisent en huit fractions : ARB GUILÄA ; OULAD KHALIFA REDADSA ; OULAD KHALIFA DENAÏRA ; SEKHARA. ZOUABRA ; ARB EL KOL ; MEGADLA et OULED SELIMAN. Ils se disent d’origine CHORFA (32), et viennent des BENI KAÏD de GIG ELLI (33).
    (24) – Mâassela (de miel), (25) – Sandjaq ou étendard, (26) – 1837, (27) – Sidi Bou Hammam (28), (29), (30) : ‘’Cires’’, ‘’Miels’’, ‘’Huiles’’ au pluriel dans le texte de Féraud. (31) – L’occupation française de l’Algérie et de la région. (32) – Chérif, pluriel Chorfa : descendant s du Prophète.
    (33) – Gigelli ou Djidjelli : jijel

    LES BENI ISHAK


    Deux fractions : les OULAD KAMEL ; et AZAÏL. ILS son frères des Beni Ishak du GOUFFI. Leur installation. Dans le pays qu’elles occupent aujourd’hui remonte à plusieurs générations. Ils chassèrent alors les ARB SAHEL vers SKIKDA après une période d’hostilité et une longue résistance de la part de ces derniers. Imitant leurs prédécesseurs, les BENI ISAHAK se soumirent aux Turcs. Il y eut souvent, entre les Beni Ishak et les Beni Mehenna, des luttes sérieuses qui ne finirent que très peu de temps avant l’occupation française (…)

    LES ZERAMNA


    Les habitants du ZERAMNA auraient eu pour ancêtres, sur ce territoire, cinq familles venues de cinq pays différents et à peu près vers la même époque :
    + Celle d’EL AIFAT, originaire d’EL OUDJA (34) de la tribu des BENI TOUFOUT, dont quelques habitants quittèrent alors leur pays et se rendirent, les AÏFAT au ZERAMNA, et les autres dans l’Oued Guebli ;
    La famille des MESSAKHER, originaire des BENI FERGAN, ou des indigènes de ce nom existent encore ;
    Celle des GNADLA, originaire de la KABYLIE du JURJURA.

    Ils se disent frères des BEN GANA actuellement à BISKRA, et avoir été mis en possession de terres dans le Zeramna sous le gouvernement d’AHMED dit EL COLLI, bey de Constantine en 1755, qui avait épousé une fille de Ben Gana de Mila, alors qu’il n’était que janissaire de la garnison de Collo.
    Celle des KHERABECH, venue des OULAD AOUAT (35)
    Enfin, les OULAD TEMER, venus de l’EDOUGH, près de BÖNE(36)

    Les OULAD EL AÏFAT occupent la portion désignée sous le nom de DAR EL HADJER, à peu de distance du point de rencontre des deux routes conduisant à SKIKDA, l’une passant par SIDI ZERZOUR et l’autre par le village de SAINT ANTOINE(37) ; les GNADLA ont donné leur nom à la vallée qu’ils occupent, appelée aujourd’hui OUED GANDEL.
    La tribu des ZERAMNA : une vaste forêt de chênes-liège. A leur arrivée, ces familles débroussaillèrent, se préparèrent les terrains de culture nécessaires, qui augmentèrent au fur et à mesure des besoins.
    Les immigrants furent souvent en guerre avec leurs voisins : les MASSELA, TAABNA, BENI BECHIR et BENI BOU NAÏM, mais grâce à la bonne entente, malgré des origines différentes, grâce aux armes et munitions que les beys mirent souvent à la disposition de leurs protégés, les GNADLA, ils purent toujours résister aux attaques et garder leur nouveau pays dont les difficultés de configuration facilitaient la défense (…)
    La population des Zeramna ne compte plus aujourd’hui que 150 individus environ.

    LES BENI BOU NAIM SEFISFA


    SEFISFA était autrefois une partie du territoire des MEDJADJA et du ZERAMNA. Près d’elle se trouve le pays de ZITOUNA, qui appartenait jadis aux BENI MEHENNA.
    Sefisfa et Zitouna (…) finirent par être tellement visitées par les Turcs, et les troupeaux si souvent razziés que les propriétaires abandonnèrent le pays et gagnèrent la montagne.
    Quinze ou vingt ans avant notre occupation (31), ces terres étaient donc à l’état vague ; des BENI BOU NAIM de la montagne, trop resserrés chez eux, furent bientôt à Zitouna au nombre de cent quatre familles.
    Zitouna ayant prise pour être livrée à la colonisation européenne, quelques unes des familles regagnèrent leur ancien pays de la montagne ; d’autres allèrent s’établir sur des terres voisines. Le reste fut installé par les soins de l’autorité, sur la partie de SEFISFA encore à l’état vague et qui n’avait pas été prise par la colonisation. Ce sont ces mêmes familles qui forment aujourd’hui les BENI NAIM SEFISFA.

    LES MEDJADJA


    Il y a plusieurs siècles, rapporte la tradition locale, un nommé AHMED BEN ALI, arriva dans ce pays inhabité et couvert de forêts, et s’établit au Sera Oumel Djadja (38) (d’où vient le nom de Medjadja (39), à peu de distance des Beni bou Naim Sefisfa.)

    (34) – EL OULDJA BOULBALLOUT, (35) – Oulad Aouat, (36) – Bône de Bouna (Hippone), Annaba actuellement, (37) – Saint-Antoine, actuellement El Hadaik, (38)- En réalité il s’agit du SRA OUED MEDJAD près de QAHWAT MA HLOU qui n’est pas loin de Buchtata et de Sfisfa, (39) – Ce n’est pas Medjadja, comme l’écrit L. Ch Féraud mais MEDJADJA, pluriel de MEDJADI qui viendrait de Oued Medjad.
    Il fit de si grandes choses, seulement avec les membres de sa famille, opéra des razzias si considérables que plusieurs indigènes, alléchés par l’appât de ses gains, vinrent se ranger sous ses ordres et suivre sa vie aventureuse. Il devint pour eux un Chef absolu, ayant droit à l’obéissance la plus passive et arriva à acquérir sur le pays environnant un ascendant tel que le bey finit par l’investir du titre de CHEIKH de tout le SAHEL.
    Ahmed ben ali mourut quelques années après. Mais comme il n’avait à sa mort aucun de ses fils en état de lui succéder, les gens, qui jusqu’alors avaient vécu avec lui et pour ainsi dire goum permanent, renoncèrent à cette vie de guerre et de rapine et s’établirent chacun de leur côté, dans diverses parties de Medjadja, suivant, les uns à l’Est, les autres à l’Ouest, deux de leurs Kébirs nommés REKAK et RELAD (40).
    Les Medjadja, après avoir, pendant quelques années, reconnu l’autorité des beys et avoir payé quelques impôts, refusèrent un jour de s’acquitter et vécurent selon leur bon plaisir. Les turcs, n’osant pas s’aventurer dans leur pays, prirent des mesures pour faire arrêter les Medjadja partout ou on le pouvait ; dès lors, la tribu envoya plusieurs de ses notables (41) offrir de se soumettre et reconnaitre l’autorité des Cheikhs investis (42) mais ce genre de soumission était plus nominal que réel et ne remplissait guère les caisses de l’Etat.
    Un marabout, Si el Azereg ben Haou Raka (43), venu, dit on, du Maroc, s’établit chez les Medjadja. Sa famille eut quelque influence que les Turcs utilisèrent en lui accordant quelques privilèges.
    Chez les Medjadja, une légende répandue désigne les quelques ruines existant à Bou Arous (44) comme un lieu renfermant des trésors. Un homme vêtu de noir et monté sur un âne, dit cette légende, sort à certaines époques de l’endroit ou les trésors sont enfouis. Il faut pour en devenir possesseur, courir après lui et l’atteindre. Sous le gourbi, on fait à ce sujet, le soir à la veillée, les récits les plus fantastiques.

    LES BENI SALAH


    Cette population, originaire des Beni Salah de BÖNE, n’a conservé aucune tradition qui mérite d’être signalée. Ils s’enorgueillissent seulement de ne jamais avoir reconnu la domination Turque.
    (40) – On distinguait chez les MEDJAJDA – REKAK et les MEDJADJA – RELAD ou GHELAD que les Medjadja prononçaient Gelat. (41) – KBAR DJEMAA, (42) – Il s’agit des chefs des tribus makhzen chargées de récolter l’impôt auprès des autres tribus et familles, (43) – Ben HAROUAKA ?, (44) – Il s’agit d’Oued Arous.

    LES ZERDEZA


    Tribu formée de différentes fractions d’origine arabe et berbère venues successivement se former autour de la tribu arabe des OULAD MOUSSA.
    Celle-ci, après avoir annihilé les SENHADJA, premiers occupants du pays, fit successivement accepter sa suprématie aux agglomérations qui l’entouraient et toute cette réunion de groupes prit l’appellation de ZERDAZA du nom de la ligne de crêtes qui sépare les bassins de l’Oued Fendek de l’Oued Safsaf.
    Les Zerdaza, sous les Turcs, vécurent dans un état à peu près complet d’indépendance.
    Pays très accidenté, d’une fertilité remarquable, principalement dans les vallées, le long des cours d’eau, de nombreux jardins ou abondent les différentes essences d’arbres fruitiers.
    Les crêtes des montagnes sont en partie rocheuses ou couvertes de belles futaies de chênes liège.
    La population des Zerdeza est de plus de 12000 âmes.

    LES BENI ISAHAK DU GOUFFI (45)


    Cette population habite à l’ouest de Collo c’est une région montagneuse et boisée, que couronne le pic du Gouffi.
    D’après certaines traditions locales, elle serait d’origine juive, ainsi que le démontrerait, du reste, le nom de leur ancêtre ISAHAK (…). Ils rejettent cette supposition et se disent descendants des OULAD AISSA de Gigelli. AISSA, leur aîeul, était venu dans le pays avec quatre fils : Kamel, Bouzian, Djema et Zidan ; il se transportera avec eux au Gouffi, d’où ils se dispersèrent. Les cinq fractions existant aujourd’hui tireraient leurs noms des enfants de ces quatre fils qui ont eu la plus nombreuse descendance (…)
    Les montagnards professent (pour le pic du Gouffi) un grand respect (…). Le nom actuel (du Gouffi) ne serait qu’un nom romain (Golphi ou Gofi) resté dans la langue.
    Pour d’autres, il dériverait du mot arabe koufia, calotte. Enfin, l’opinion qui trouve le plus de partisans et qui parait rationnelle, est qu’un marabout venu, de Kouffa (46), province de Baghdad, et conséquemment surnommé El Kouffi, y fut enterré.
    Il y a environ quatre vingts ans(47), un certain Si Sâad el Kerbouchi, des Beni Isahak, ayant longtemps exercé, le métier de maçon à Constantine, vint se fixer sur le Gouffi, y bâtit la mosquée qui existe encore et y demeura. Tous les habitants des villages y venaient en pèlerinage ; une école s’y installa dans laquelle il y eut jusqu’à 250 élèves.
    Néanmoins, Si Sâad, le fondateur, y fut assassiné par suite de vengeances de famille, et la mosquée devint solitaire. Les montagnards ne s’y réunissent plus qu’une fois l’an, pendant le mois de Châban, pour y célébrer une fête appelée Hadara ou Zerda.
    Les Beni Isahak du Gouffi ne furent jamais soumis aux Turcs. La population est d’environ 2000 habitants.

    LES BENI TOUFOUT


    Leur aîeul, disent-ils, du nom d’Abd Allah, vint du Maroc s’établir au BENI AROUN (48), non loin de MILA. C’était au commencement de la domination Turque, au XVI e siècle. Un marché fut établi à cet endroit par ABD ALLAH.
    Soit à se plaindre de lui et envoya des janissaires qui tuèrent sept de ses fils.
    Quant à Abd Allah, il put se sauver avec trois de ses frères et vint se fixer aux BENI TOUFOUT qu’il peupla.
    DOUKAR, l’un des frères, donna son nom à la fraction actuelle des DOUKARIA.
    Chez les Beni Toufout, existe une famille, descendant du marabout Sidi Mçaoud EL ATIK (49) qui jouit d’une grande réputation de Sainteté dans toute la contrée.
    On remarque sur la montagne, au milieu des bois, à l’endroit nommé Harta di Zedma, les ruines d’une fortification romaine, construite en gras blocs de granit
    Les Beni Toufout, divisés en nombreuses fractions, possèdent 79 villages et une population d’environ 7000 habitants.

    LES BENI FERGAN


    Cette population, originaire des environs de Zamora, du cercle de BORDJ Bou Ariridj, fut à une époque assez ancienne chassée de la montagne de FERGAN qui existe dans leur pays et vint s’installer sur le territoire qu’elle occupe aujourd’hui encore près de OUED ZOHOR (50), à 50 kilomètres environ à l’ouest de Collo.
    La population actuelle : environ 600 habitants.
    Le territoire situé sur le bord de la mer, partie en plaine, partie dans la montagne, est assez fertile.
    Elevage du bétail, agriculture et fabrication de l’huile sont les principales industries de la tribu.

    LES MSALIA


    C’est moins une tribu qu’un groupe de petites fractions originaires de tribus voisines qui avaient reconnu l’autorité des Turcs dont elles s’affranchirent à la suite de l’échec éprouvé en 1805 par le bey Osman.
    Territoire situé à 45 kilomètres du bord de la mer, à l’Est de Collo, montagneux, escarpé, dont le principal est l’oued AGMED.
    Population de 1300 habitants. Jardins plantés d’arbres fruitiers, un certain nombre d’oliviers, mais sol généralement pauvre.

    LES TAABNA


    Territoire généralement montagneux, situé à 35 km au Sud-Est de Collo ; la douceur des pentes le rend cependant facilement accessible partout. Sol de bonne qualité, propre à la culture des céréales et des arbres fruitiers. Sources abondantes, nombreux cours d’eau, parmi lesquels l’OUED GUEBLI et l’OUED TAABNA, fertilisent la contrée et subviennent largement aux besoins des habitants qui sont au nombre d’un millier environ. La tribu est traversée par les deux chemins muletiers de Collo à Skikda et par la route provinciale de Collo à Constantine.
    Les TAABNA ont pour ancêtre un nommé TAABEN BEN ABD ALLAH qui quitta le BABOR (51) pour venir s’installer dans le pays encore occupé par la tribu.
    (45) – Le Gouffi ou El Gouffi, (46) – El Koufa en Irak ou Koufa, (47) – ‘’ Il y a environ 80 ans’’ par rapport à 1875, date de publication de ce document, (48) – Beni Haroun, (49) – Sdi Messaoud El Atik, (50) – Oued Zhor, (51) – Les Babors (la chaîne des Babors)

    LES OUICHAOUA RIFIA


    Ce nom signifie, d’après l’explication donnée par les gens du pays, les Chaouîa du bord de la mer. En effet leur langage est un affreux patois mélangé d’arbre et de kabyle incompréhensible. Le sol : accidenté, montagneux et essentiellement forestier, peu propre à la culture. Communications difficiles et relations rares d’une extrémité à l’autre de la tribu qui est divisée en deux fractions : les MERABTIN et les BENI MEROUAN.
    Population d’environ 1500 habitants.

    LES ACHACH


    Tribu également située au bord de la mer, à trois kilomètres seulement à l’ouest de Collo. Le marabout de SIDI ACHOUR, construit sur une montagne très élevée, domine toute contrée.
    Population de 400 habitants seulement. Richesse principale de la tribu : le bétail, sol accidenté, d’une fertilité moyenne.
    On trouve, chez les ACHACH, une petite fraction dite les Ferakh, c'est-à-dire les oiseaux ; c’étaient d’anciens janissaires de la garnison de Collo mariés et fixés dans le pays. Les indigènes, considérant les Turcs comme des oiseaux de passage, leur avaient donné ce nom de Ferakh. L’étymologie est assez plaisante.

    LES OULAD AHMIDECH


    Tribu située au bord de la mer, à environ 20 km à l’ouest de Collo.
    Sol montagneux, peu propre à la culture et essentiellement forestier. Travaux de démasclage utilisés comme poteaux par l’administration des lignes télégraphiques.
    Population de 400 âmes. Les OULAD AHMIDECH se disent originaires de la tribu des BENI ABBAS, de l’OUED SAHEL.

    LES OULAD MAZOUZ


    Dans des temps très reculés et qu’il n’est guère possible de préciser, les OULAD MAZOUZ, au pied de la montagne de SEDDAT.
    Les vaincus, repoussés par les uns, pourchassés par les autres, traversèrent l’Oued Guebli et vinrent se placer sous la protection des BENI MEHENNA qui les installèrent à l’embouchure de l’Oued Guebli ou ils sont encore.

    LES OULAD ATTIA


    MISE EN GARDE
    le texte qui suit contient, à n’en pas douter, des propos tendancieux, outrageants, pernicieux et blessants, que beaucoup de nos lecteurs pourront ne pas admettre. Ce sont les propos réducteurs, par conséquent peu empreints de vérité, d’un colonisateur, L.Ch. Féraud, à l’égard de sujets, difficilement soumis.
    Nous les avons publiés par honnêteté intellectuelle.
    Dans un prochain article, Mr. Mahieddine CHEBLI essaiera de démystifier l’attitude méprisante, et par trop raciste, de Ch. Féraud.
    La rédaction.


    Tribu située à 40 km environ à l’ouest de Collo. Son sol est très tourmenté, peu propre à la culture, si ce n’est dans quelques bas-fonds et dans le voisinage de la mer, vers l’embouchure de l’Oued Zhor : quelques vergers plantés de vignes, le noyers et de figuiers, oliviers en nombre assez considérable. De vastes forêts concédées couvrent la majeure partie du territoire. La population s’élevait au chiffre d’environ 2500 habitants ; elle était divisée en trois fractions : OULAD DJAMÄ , DJEZIA et ZIABRA. Ressources importantes dans les travaux de démasclage et autres exécutés pour les concessionnaires de ces forêts.
    Les OULAD ATTIA, installés d’abord du côté du MAROC, vinrent s’établir dans le pays désert de l’Oued Zhor à l’époque des grandes luttes des dynasties berbères contre les conquérants arabes. Ils ont même conservé à ce sujet une légende assez curieuse.
    Les émirs de cette époque s’étaient crée des prérogatives excessives et entre autres, celle qu’au moyen age on nommait droit jambage ou prélibations (52)
    La population indigène était fort mécontente et un événement imprévu vint mettre le comble à la mesure. Un des émirs se présenta un jour dans la boutique d’un cordonnier pour y faire quelques achats. Au moment ou il allait se retirer, entra la fille du cordonnier portant le repas de son père. Sa vue excita la passion de l’émir qui donna l’ordre, au cordonnier, de lui préparer, à l’instant, un lit dans la boutique même (…). Indigné d’une pareille conduite, ce dernier se saisit d’un tranchet et tua l’émir. La population entraînée par cet exemple, massacra (les émirs) et brûla leurs habitations. Le cordonner fut proclamé souverain du pays (il se nommait Ibrahim ben ATTIA (et était) converti depuis peu à l’Islam). Mais les Arabes , revenant en force, massacrèrent la plupart des rebelles ; cependant Ibrahim ben ATTIA réussit à se sauver avec quelques compagnons et vint se réfugier dans les montagnes de l’oued Zhor ou habitent les descendants de sa tribu.
    Dans la seconde moitié du siècle dernier, à la suite de discussions, une partie de la tribu quitta les montagnes de Collo et s’implanta près des TOUMIETTES, entre Skikda et Constantine et constitua la petite tribu dont nous avons parlé plus haut.
    Les Oulad Attia étaient perpétuellement en guerre contre leurs voisins, les Beni Fergan (…)
    Depuis le commencement de ce siècle, ils ne firent que deux fois la trêve : la première, lors de l’expédition malheureuse du Bey Osman en 1804, et la seconde, lorsque les troupes françaises investirent en 1843, l’Oued ZADRA (…)
    Signalons, en terminant, une dernière particularité à propos des Oulad Attia : c’est que l’Oued Zhor, qui arrose leur pays, est le seul cours d’eau de l’Algérie, dans lequel, jusqu’ici, on trouve la truite des rivières d’Europe.
    L. Charles FERAUD
    Interprète principal de l’Armée (53)
    Au gouvernement général et Vice-président de la Société historique algérienne.
    Texte publié dans la Revue africaine
    (n°110 – 19° année – mars 1875)
    (Repris par Mr. Mahieddine CHEBLI)

    P.S : Dans notre numéro de septembre 2000, Mr. Mahieddine CHEBLI reviendra sur l’article de L. Ch. Féraud, en apportant des rectifications et quelques autres précisions.




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